Publié par : leboyernolwenn | 26 avril, 2008

Pétrole contre environnement

A l’heure où les ressources d’énergies fossiles s’épuisent, le moindre gisement d’or noir est une richesse incontestable. A plus de 100 euros le baril, l’industrie du pétrole reste rentable pour les plus grandes firmes. Consommer du pétrole mais à quel prix? La région de l’Alberta, au Canada, subit aujourd’hui les conséquences néfastes de l’exploitation des sables bitumeux.

Utiliser un baril de pétrole pour en produire deux. L’équation semble surprenante. Depuis 1995, la région de l’Alberta, au Canada subit les attaques, jours et nuits, des camions et autres pelleteuses. Objectif : extraire des sables bitumeux du sol.

Un pétrole « ensablé »

Les sables bitumeux sont un mélange de bitume brut, forme semi solide de pétrole brut, de sable, d’argile et d’eau. Autour de chaque grain de sable, une fine pellicule d’eau elle-même recouverte par du bitume. La région de l’Alberta, au Canada, et le bassin d’Orenoque au Venezuela sont les deux plus importants gisements mondiaux de ces sables. Une vingtaine d’entreprises, dont Suncor et Syncrude, sont implantés dans la ville de Mc Murray à l’Est de l’Alberta. L’extraction de ces sables bitumeux se divisent en trois étapes.

Les pelleteuses doivent raser la forêt boréale pour atteindre le « mort terrain ». Cette couche, située parfois à plus de 50 mètres de la surface, doit être enlevée avant de commencer à extraire les sables. D’importantes mines à ciel ouvert sont donc développées dans cette région.

Un désastre écologique

Ce procédé d’extraction nécessite une importante consommation d’énergie. Pour deux barils de pétrole produits, l’industrie doit consommer un baril.

L’écosystème environnant est détruit par toutes ces activités humaines. La forêt se compose de tourbières et une fois rasée, elle dégage d’importantes quantités de méthane qui se dispersent dans l’air ce qui accroît fortement les gaz à effets de serre. En 2002, l’entreprise Suncor rejettait près de 600 tonnes de gaz à l’heure. Cependant, à l’heure actuelle, elle continue d’accroître sa production. De plus, ce procédé use des quantités gigantesques d’eau. Pour produire un baril de pétrole, il faut pomper entre deux et cinq barils d’eau douce pour créer de la vapeur d’eau, nécessaire à l’extraction. Ces tonnes d’eau sont pompées dans les rivières voisines alors que l’Alberta subit d’importantes sécheresse chaque année. Ces eaux usées, après traitements, sont reversées dans les lacs. Pour les autres, trop nocives elles sont réutilisées dans la fabrication.

Des solutions moins polluantes?

Les industries pétrolières doivent réfléchir à des solutions d’extraction moins nocives pour l’écosystème. Cette solution s’appelle peut-être  » la solution in situ ». Les foreuses creusent des puits à une profondeur de plus de 50 mètres. Ensuite, de la vapeur d’eau est injectée dans le sol pour ramollir le bitume. Celui-ci plus liquide peut être pompé. Mais cette nouvelle technologie semble coûteuse pour les entreprises et ses effets sur l’environnement ne sont pas encore quantifiés.

Les écologistes s’inquiètent de cette exploitation et tirent la sonnette d’alarme depuis des années.

Notons que le Canada a ratifié le protocole de Kyoto pour diminuer ses gaz à effets de serre. Des objectifs qui semblent difficiles à atteindre…

Publié par : helener35 | 24 avril, 2008

La fin de la gratuité des autoroutes bretonnes ?

Allons nous bientot payer nos voyages sur nos aurotoutes comme tout le reste de la France ?

Un interview de Pierre Coppey, PDG de la société COFIROUTE, publiée dans Les Echos ce jeudi 24 avril semble indiquer que l’hypothèse est sérieuse.

Les autoroutes bretonnes, baptisées « quatre voies », sont en effet jusqu’à aujourd’hui gratuites. Ce privilège régional est l’héritier de l’éxonération d’impot gagnée par Anne de Bretagne, épouse alors du roi de France. Belle légende mais battue en brèche par l’abolition des privilèges de la nuit du 9 aout 1789…

Plus prozaiquement, Charles de Gaulle en 1968, lors de leurs constructions, décida d’octroyer la gratuité de ces autoroutes bretonnes au non du désenclavement de la région. et peut-être suite aux mouvements sociaux du printemps dit une autre légende…

La remise en question de cet avantage a été remise plusieurs fois à l’ordre du jour. Sans succès jusque là. La polémique avait été réveillé déjà par le passage de la section Rennes St Malo sous la coupe du département et non plus de l’état.

Mais pour Pierre Coppey, l’Etat « gagnerait à élargir le périmètre des concessions autoroutières pour financer des dossiers d’infrastructures comme l’entretien ou l’élargissement de la Francilienne ou des quasi-autoroutes bretonnes, payées par le contribuable et gratuites pour l’usager ».

Faisant table du passé, il conclut « Anne de Bretagne avait obtenu la suppression de l’octroi, mais elle est morte en 1514 et n’avait pas obtenu une concession perpétuelle ! Nous vivons dans une autre époque et au demeurant, une des principales conclusions du Grenelle de l’environnement est que pour être durable, la mobilité doit être payante… »

De 1968 à celui de l’environnement, un Grenelle en chasse l’autre. Les bretons ne devraient pas manquer de réagir à cette annonce…

Publié par : annetteburlot | 19 avril, 2008

La veille au bois dormant

Les appareils électriques consomment de l’énergie même quand ils sommeillent. Méfions-nous donc de la soi-disant innofensivité de la fonction veille. Elle consomme certes beaucoup moins qu’en marche, mais elle est tellement utilisée par de multiples appareils que son impact n’est pas si négligeable que ça sur la facture d’électricité.

L’Ademe a commandé un rapport, accessible sur le site Bartibio spécialisé dans les maisons bioclimatiques et les puits canadiens. Cette étude réalisée en 2000 s’intéresse à la mesure sur le fonctionnement en veille des appareils électriques.  Pourquoi ? « la rapidité de croissance du parc d’appareils en veille est notre véritable sujet de préoccupation » soulignent les membres de l’Ademe. Au total, 1270 appareils ont fait l’objet de mesures dans 178 logements disséminés dans toute la France. On a ainsi répertorié 68 types d’appareils.

Cette étude a révélé le poids important des appareils en état de veille dans la consommation totale  électrique des foyers. Dans un logement moyen,  l’ensemble des appareils en veille consomment plus qu’un téléviseur et autant qu’un lave-linge sachant que les foyers de veille ont souvent été minorés. Selon les constructeurs d’appareils électroménagers, il est toujours possible de réduire la puissance de veille jusqu’à une valeur de 1 W sachant que la puissance potentielle nationale de veille serait de 854 MW. Si tous les appareils étaient à cette norme de 1 W, la consommation moyenne annuelle de la veille passerait de 297 kWh/an à 58 kWh/an.

On l’aura compris: vigilance à l’égard de la petite lumière rouge, bleu, verte…. la veille fait seulement semblant de dormir.

Publié par : annetteburlot | 19 avril, 2008

Des docteurs de l’habitat ?

Il existe une discipline qui s’occupe de la santé de nos maisons : la géobiologie. Elle s’efforce de déceler les nuisances susceptibles d’altérer le Bien-Etre des usagers d’une maison. Mais attention ses méthodes de travail ne font pas l’unanimité notamment auprès de la classe scientifique.

 « La géobiologie est l’étude des phénomènes telluriques et leur incidence sur les êtres vivants » résume Stéphane Cardinaux, énergéticien, architecte et géobiologue sur son site génie du lieu. Ces rares spécialistes étudient les influences de l’environnement sur le vivant notamment les ondes aux champs magnétiques et électriques – produites par les appareils électriques, certains produits et matériaux isolants…-, les failles géologiques, les courants d’eau souterrain et les réseaux métalliques –filons de minéraux-. Leur champ d’étude se situe donc à l’intérieur d’une maison et sur son terrain.

 Cette géobiologie de l’habitat s’est développée récemment suite à la prise de conscience des effets néfastes de l’environnement sur un habitat. « Troubles du sommeil chez certaines personnes, fatigue chronique, multiplication des allergies… dépression même pour certaines personnes » assure Maurice Colombel, un géobiologue retraité que j’ai rencontré récemment. Cette étude s’inspire de ses deux grandes sœurs : la géobiologie des lieux et le Feng Shui chinois. Alors que « la géobiologie des lieux privilégie le facteur solaire pour apprécier l’orientation du lieu », son frère chinois « associe la carte énergétique du ciel et de la terre ».  L’histoire de ces trois lectures de la géobiologie est développée sur le site de géobiologie.fr.

Mais ses méthodes soulèvent l’indignation de plusieurs savants de formation scientifiques. Selon le site Charlatan elles s’appuiraient sur « des extrapolations faciles » et « des amalgames douteux entre connaissances médicales et scientifiques ». Elle ne serait qu’une « pure croyance », une « pseudo-science » si ce n’est une « pata-science ». Pourquoi de telles accusations ? D’une part la façon de travailler des géobiologues n’est pas très cartésienne. A l’aide d’une baguette de sourcier, d’un pendule ou d’une antenne et d’une aptitude à communiquer avec la terre, ils peuvent établir un diagnostic en quelques heures. Ce diagnostic n’est pas non plus fiable à 100 % « Nous ne sommes pas à l’abri d’une erreur » reconnaît M.Colombel. D’autre part, il n’y pas d’école pour devenir géobiologue. C’est un métier qui s’apprend sur le tas aidé de multiples formations et stages. Le label « certifié géobiologue » n’existant pas, la porte est ouverte aux personnes compétentes comme aux incompétents.

Publié par : camillecerise | 15 avril, 2008

Un barrage au cœur de la terre

Le 2 avril dernier, la Société hydro électrique du Midi (Shem), filiale de Suez, a inauguré un barrage sous terrain, le barrage de la Verna, au cœur du pays basque. D’une puissance de 4 mégaWatts, il permettra de subvenir aux besoins électriques 20000 personnes.

Situé dans le gouffre de la Pierre Saint Martin (Pyrénées Atlantiques), le barrage de la Verna, construit à 700m de profondeur, produit de l’électricité grâce à l’eau. Le barrage se situe dans la salle de la Verna (190 m de haut, 250 m de large- la plus grande caverne jamais découverte en France). En amont, un torrent est piégé par une retenue d’eau de quatre mètres de profondeur et de quelques mètres de large. Du petit barrage, une conduite capte l’essentiel du débit et achemine l’eau vers une turbine installée quatre kilomètres plus bas à Sainte-Engrâce.

L’ouvrage a nécessité deux ans de travaux, pour un coût de 6 millions d’euros, apprend-on dans Pyrénées magazine. Le barrage a été construit sans l’aide d’engins de chantier, auxquels il était impossible de faire emprunter le tunnel d’accès. Sable, Béton, et poutrelles en acier ont été acheminés à la main ou sur de petits chariots. «Pour construire le barrage, il a fallu relever un véritable défi humain», révèle au Figaro Bernard Bertuola, chargé du projet chez Suez.
Le projet ne date pas d’hier. «Nous avons en fait repris un projet ancien mené par EDF dès 1956», explique Bernard Bertuola. D’abord intéressé par les capacités de la rivière Saint Vincent, le groupe abandonne son projet en 1960, après 4 ans de travaux, car les résulats escomptés ne sont pas la. Le tunnel construit par EDF est depuis utilisé par les spéléologues qui en ont fait le premier centre européen de spéléologie. Les spéléologues, tout comme l’association de pêcheurs du Pays de Soule ont participé au projet du barrage de la Verna, lancé à la fin des années 1990.

Pour informer le grand public, des visites seront proposées aux touristes dès cette année.
Le barrage rentre dans les ambitions de Suez, compte disposer de 18% de capacité de production d’énergie renouvelables à partir de 2009 en Europe dont 250mégaWatt supplémentaire d’hydraulique d’ici 2014 en France. Cette démarche est conforme aux engagements pris par le groupe lors du Grenelle de l’environnement.

Publié par : julialp | 9 avril, 2008

Le charbon propre: une solution à problèmes

Parler énergie ces derniers temps, c’est devenu synonyme de production renouvelable et diminution de la consommation. Très à la mode, les chaufferies bois, éoliennes, et autres énergies dites non polluantes concentrent la majorité des projets énergétiques de demain. Quid des énergies fossiles? Bien que souffrant d’une très mauvaise image, elles restent notre principale source de production, et devraient combler, selon l’AIE (Agence internationale de l’énergie) encore 90% de nos besoins en

usine charbon propre?

2030. Face à ce constat, certaines institutions et entreprises, comme l’IFP (institut francais du pétrole), tentent aujourd’hui de redorer le blason du charbon.

On le croyait symbole d’un autre temps. Il se pourrait que le charbon n’est pas dit son dernier mot.

Encore très utilisé dans les pays en voie de développement (il produit notamment 70% des besoins en électricité de la Chine et représente la moitié de la consommation énergétique indienne), ce combustible est sur la voie d’une nouvelle jeunesse, en devenant une énergie « propre », ou plus précisement, en ne rejetant plus de CO2. Le principe est assez simple: le charbon est gazéifié à une température très élévée, grâce à un mélange de vapeur et d’air. Durant ce processus, le C02 est isolé, séparé de l’hydrogène. C’est ce dernier qui sera ensuite brûlé pour produire de l’électricité, dans des centrales à hydrogène.

Un intérêt mondial

De nombreux pays sont intéressés par ce procédé, notamment parmi les pays occidentaux.

Le 15 mars dernier, au Danemark, la première centrale pouvant capter le CO2 issu du charbon a été lancé. Elle ne produit pas encore d’électricité, mais sert de test quant à la récupération du C02. L’IFP a été un des partenaires de l’opération. L’institut développe en parallèle le programme CACHET, qui devrait encore améliorer le processus de captage du C02.

Usine Esbjerg

L’usine Esbjerg, au Danemark

En Australie, le groupe BP et Rio Tinto étudie la possibilité d’installation d’une usine à hydrogène près de Perth. L’avantage: des mines houillières à proximité.

Enfin, les leaders dans le domaine sont indéniablement le projet américain FUTUREGEN et son homologue européen HYPOGEN. Avec respectivement 1 et 2,8 milliards d’investissement, les deux pays, au coude à coude, cherchent à mettre au point l’usine qui produira l’électricité tout en isolant le CO2.

Repousser le problème

Malgré les espoirs portés par ces projets, ses principaux opposants s’interrogent à voix haute sur le devenir du CO2 isolé.

En effet, la solution envisagée aujourd’hui dans les différents projets est l’enfouissement de ce gaz dans des couches terrestres profondes. Mais, selon Alain Bonneville, de l’Institut de Physique du Globe, « c’est un gaz acide qui réagira avec le milieu dans lequel il va être injecté « , autrement dit qui risque de transformer le milieu dans lequel il sera injecté. Même réponse de la part de Gilles Munier, du groupe d’ingénieurie souterraine Geostock, »on va fortement perturber le système souterrain avec le CO2. Même si c’est en profondeur, il ne faut pas perturber l’écosystème.  »

Alors, le charbon, comme solution miracle? Peut-être, mais il faudrait tout de même se demander (et demander aux différents porteurs de projets) si polluer le sol pour ne plus polluer l’air reste une solution de simple bon sens.

Publié par : Benoît Léty | 1 avril, 2008

Le bout du tunnel pour l’usine de méthanisation Géotexia

L’usine de méthanisation (pdf) Géotexia Méné, qui sera implantée à Saint-Gilles-du-Méné est un projet sur les rails depuis une dizaine d’années. Les complexités administratives devraient bientôt être toutes résolues et la construction de la première usine du genre d’envergure en France va finalement commencer. Jusqu’à présent quasi inexistante dans le pays en comparaison à l’Allemagne, la méthanisation à la ferme apparaît aujourd’hui comme une solution intéressante pour les éleveurs.

« Un parcours du combattant » de l’aveu des agriculteurs à l’origine du projet. La construction de l’usine de méthanisation Géotexia Méné devrait débuter ce mois-ci. Elle sera opérationnelle fin 2009. L’idée était pourtant née dans la têtes des initiateurs du projet dès 1995. Mais vu l’envergure du projet, les démarches administratives ont été beaucoup plus lourdes et compliquées que prévues. Car cette usine n’a pas son pareil en France.

Alors que les actuels projets d’usines en France comme en Bretagne sont généralement menés par des agriculteurs indépendants, le projet Géotexia est poussé par une Cuma regroupant trente agriculteurs. 35 000 tonnes par an de lisier et 40 000 tonnes de déchets agro-industriels seront traitées chaque année, et elle pourra produire 12 millions de KW/h par an selon Usine Nouvelle. A titre de comparaison, Nowlenn nous parlait sur ce même blog il y a deux mois du projet de Jean-René Lepage à Lennon dans le Finistère qui produira un peu moins d’un milion de KW/h électriques par an. Sans parler de l’énergie thermique générée, aujourd’hui moins rentable financièrement que l’électricité rachetée par EDF mais tout aussi importante.

Avant Géotexia, le projet de Lannilis avorté 

Un autre projet d’envergure avait été étudié en Bretagne. A Lannilis dans le Finistère. Cette usine aurait traité plus du double de lisier et de déchets que ce qui est prévu pour Géotexia. Près d’une soixantaine d’agriculteurs y étaient associés. L’importance du projet a fait peur à la population et il a été avorté il y a trois ans. Brest OuVert, site d’information lancé par les Verts brestois, s’était à l’époque réjoui de l’annulation de ce projet. Le porte-parole des Verts de Brest précise en commentaire sur ce site que ces usines sont pour eux une invitation à produire plus et que la solution toujours selon ce même Vert brestois serait de « produire mieux ».

Une solution aux problèmes d’épendage

Les éleveurs à l’origine de Géotexia ne prévoient pas d’augmenter leur production. Ils expliquent d’ailleurs que leur usine de méthanisation a avant tout pour but de les aider à mieux gérer les déjections animales. En effet, ces éleveurs n’ont pas assez de place pour épendre leur lisier. Alors en plus de produire de l’électricité et de la chaleur, Géotexia sèchera l’excédent des résidus qui ne seront pas épendus pour transformer ce surplus en engrais organiques, qui seront revendus et exportés. Et pour que la boucle soit bouclée, les résidus liquides de l’usine seront traités et irrigeront des saules (voir l’article de Libération repris sur ce forum) qui eux-même serviront à une chaudière à bois. C’est ce que ces agriculteurs du Méné appellent la « cohérence territoriale ».

L’entreprise Initiatives et énergies locales (IEL) développe la production d’énergies éoliennes et solaires.

Deux anciens employés de l’entreprise Highwaves ont monté, après sa faillite, la société Initiatives et énergies locales (IEL) en 2004, apprend on dans le Ouest France du samedi 29 mars. L’entreprise de Loïc Picot et Ronan Moalic est spécialisée dans l’étude, l’installation et l’exploitation de projets d’énergies éoliennes et solaires.

La plupart des clients de l’entreprise sont des professionnels. IEL a par exemple réalisé une centrale électrique photovoltaïque de 1 300 m2 pour une entreprise d’industrie agroalimentaire, en Ille et Vilaine. Cependant, de plus en plus de particulier s’intéressent au solaire même si les coûts sont encore importants. Il faut par exemple, débourser 18000 euros pour 20m² de panneaux solaires photovoltaïques.

La Bretagne est propice au développement des énergies renouvelables. D’après le journaliste, la force annuelle moyenne du vent est suffisante pour faire tourner les pales d’une éolienne, et le taux d’ensoleillement maximum est d’environ 1 000 heures par an. Les deux jeunes entrepreneurs aimeraient maintenant développer la biomasse.

Publié par : christellemarilleau | 24 mars, 2008

Des richesses dans le patrimoine agricole breton pour la biomasse

Biomasse et patrimoine breton font-ils bon ménage pour assurer un bel avenir énergétique à la région? Les richesses sont présentes mais les enjeux plus complexes. Exemples.

Selon ecolopopinfo, revue internationale qui se dit « d’actualité positive », la Bretagne est « l’une des régions les mieux dotées en matière de potentiel d’énergies renouvelables : ensoleillement généreux, vents fréquents, agriculture omniprésente ». La biomasse étant considérée à de nombreuses reprises comme une énergie renouvelable, qui plus est importante ,on peut alors se demander quelle est la place donnée à la biomasse, dans le patrimoine agricole breton? Il faut se baser pour cela sur les ressources et compétences disponibles, utilisables, et mobilisées en fonction d’intérêts propres à chacun des acteurs du territoire qui en font usage. Produire autrement à partir de quoi et pourquoi?

Différentes ressources

En Bretagne, la biomasse peut être développée à partir de différentes ressources.
– A partir de la méthanisation déjà (déjections animales, déchets agro-alimentaires). Selon le pdf « le biogaz en Bretagne: quelle organisation? » de l’Ademe en Bretagne, depuis un an, la délégation Bretagne s’associe avec d’autres acteurs régionaux pour une « animation spécifique interrégionale » autour de la méthanisation agricole.
– A partir du bois énergie aussi qui semble avoir de l’avenir , notamment à travers le plan bois-énergie en Bretagne,
– Mais encore à partir du biocarburant permettant une autonomie énergétique des agriculteurs, selon le magazine de la région Bretagne Breizhine.

Le développement de la biomasse ne semble pas dépourvu d’enjeux:
exemple du projet d’usine à lisier à Lannilis, avorté en 2005 pour des raisons de viabilités techniques et économiques qui rejoint certaines opinions comme celle de Christian Bucher, porte-parole des Verts du pays de Brest qui considère ces usines comme « des appels d’air pour produire toujours plus »;
exemple du projet de station de méthanisation de Gros Chêne ; exemple du couplage de la biomasse à l’énergie solaire à Saint-Brieuc avec la société marseilleise EDM13.

Publié par : surlestracesdujournalisme | 18 mars, 2008

Des éoliennes inspirées par les baleines

Accroître l’efficacité et la stabilité des éoliennes tout en diminuant leurs nuisances sonores, c’est ce que la compagnie canadienne Whalepower affirme pouvoir bientôt proposer avec sa nouvelle technologie inspirée par les baleines à bosses. Comme l’explique le blog des énergies de la mer, la technologie appelée des « tubercules », a été développée à partir d’un modèle mathématique élaboré par des chercheurs de l’Université de Harvard en 2004. Ils se sont inspirés des excroissances de ces mammifères marins pour démontrer que des tubercules sur des pales ou des ailes permettraient d’accroître leur efficacité énergétique.

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Baleines à bosses dont la technologie des tubercules est inspirés (biomimétisme).

Le modèle est actuellement testé à l’institut de l’énergie éolienne au Canada sur des éoliennes. Elles ne sont pas encore sur le marché, mais les premiers tests sont concluants : augmentation de l’efficacité énergétique, de la stabilité et réduction du bruit. Stephen Dewar, directeur de Recherche et Développement de WhalePower affirme même que  » La technologie des tubercules a permis à une éolienne d’affronter un ouragan et de survivre à une tempête de neige et de glace  » .

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Stephen Dewar et une pale à tubercule

La même compagnie a démontré que la technologie des tubercules augmentait de 20% l’efficacité des aérateurs industriels de bâtiments et ventilateurs lorsqu’ils étaient équipés de double pales à tubercules. Résultat : le plus grand fabricant canadien commercialisera cette technologie à partir de fin avril 2008. En théorie, la technologie des « tubercules » permettrait également d’accroître la performance des turbines hydroliennes, des ventilateurs et aérateurs, et même des ailes d’avions. C’est pourquoi, les chercheurs d’Harvard prévoient une généralisation de cette technologie à toutes les pales et ailes et comparent cette trouvaille à celle des générateurs de vortex en 1832.

Source : Energies de la mer

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